Activités collectives : étude intégrative de l’interaction de facteurs contextuels et individuels
Jury
Edith Galy – PU Université de Nice Sophia-Antipolis – Directrice de thèse
Cécile VAN DE LEEMPUT – PU Université libre de Bruxelles – Rapporteur
Dirk STEÏNER – PU Université Nice Sophia-Antipolis – Rapporteur
Chantal MAÏS – Chercheur DCNS research – Examinateur
Bruno DAUVIER – MDC- HDR, Aix-Marseille Université – Examinateur
Résumé
L’objectif des recherches menées dans le cadre de cette thèse était de mettre en relation des facteurs contextuels, individuels et communicationnels au cours d’une activité collective et d’étudier leur effet sur les performances et la charge de travail d’un collectif lors de tâches collaboratives. Une première étude se focalisait sur la mise en relation de la mesure de la charge de travail de manière collective et de la structure temporelle des communications au sein du collectif. Les résultats révélaient que la structure temporelle des communications se modifiait en fonction du niveau de charge de travail estimée collectivement. Ainsi, le temps consacré à partager des informations était plus important lorsque la charge de travail était plus faible. Une seconde étude avait pour objectif d’étudier l’interaction du contexte (présentiel ou à distance), du mode de communication (oral, écrit), de la charge de travail et de la personnalité sur les performances. Un premier axe de traitement des données a permis de modéliser les interactions de ces différents facteurs et leurs effets sur la performance. Le modèle obtenu prédisait un effet du mode de communication, du contexte (présentiel, à distance) et de l’estimation de la charge de travail sur les performances. De plus, certains traits de personnalité agissaient également sur les performances, soit directement, soit via le niveau de charge de travail. Ainsi, les meilleures performances étaient obtenues en présentiel avec des communications orales et lorsque les individus étaient ouverts. Le second axe de traitement des données avait pour objectif d’étudier la relation entre la structure de la personnalité des participants et le niveau de charge de travail. Les analyses statistiques ont permis de mettre en évidence que les personnes confrontées à une tâche collaborative qui étaient à la fois aimables et consciencieuses estimaient une charge de travail plus faible que les autres. Enfin, le dernier axe de traitement des données a permis de confirmer les liens entre la structure temporelle des communications et le niveau de charge de travail estimé collectivement. La troisième étude a apporté à cette recherche un volet plus appliqué, en testant des recommandations basées sur les résultats des deux premières études. Les résultats indiquaient que l’introduction d’une consigne précise et d’outils d’aide spécifiques à la réalisation de la tâche encourageaient les participants à élaborer des stratégies opératoires structurées favorisant les performances collectives.
Mots clés : Charge de travail collective – Personnalité – Communication